L'enseignement de l'économie dans les universités est-il condamné à la pensée unique?
Les résultats de l'enquête, publiée fin mars par l'Association française d'économie politique (AFEP), qui regroupe 600 chercheurs, sont sans appel: 84,2 % des 209 recrutements de professeurs de rang A (par opposition au rang B, les maîtres de conférences) par la voie du concours de l'agrégation du supérieur ou décidés par le Conseil national des universités (CNU), entre 2000 et 2011, sont du même courant de pensée économique.
Ce courant dominant (le « mainstream »), c'est la théorie néoclassique qui s'appuie sur l'analyse du marché, régi par l'offre et la demande, mû par des acteurs rationnels. Ce courant s'oppose à l'hétérodoxie, qui considère les faits économiques comme des faits sociaux et culturels et laisse place à l'histoire de la pensée économique. C'est une approche qui confronte les dogmes du jour aux autres sciences sociales, sociologie, ethnologie, psychologie… alors que le « mainstream » reste quantitativiste, autrement dit, très axé sur les statistiques et les modèles mathématiques.
La raréfaction des hétérodoxes parmi les professeurs d'économie, en France, s'est accentuée à partir de 2006. Entre 2000 et 2005, ils constituaient encore 18 % des promotions et sont tombés à 5 % par la suite. Soit six nominations sur 120 recrutements. Si la tendance se poursuit, ils auront totalement disparu des cohortes d'ici à 2020.
¿Está la enseñanza de economía en las universidades condenada al pensamiento único?
Los resultados de la encuesta, publicados a finales de marzo por la Asociación francesa de economía política (AFEP), que agrupa a 600 investigadores, son inapelables: el 84,2 % de los 209 profesores seleccionados de rango A (en oposición al rango B, los maestros de conferencias) por la vía de la oposición a la enseñanza superior o determinados por el Consejo nacional de las universidad (CNU), entre 2000 y 2011, son de la misma corriente de pensamiento.
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