ATTENTATS À PARIS
Une première attaque a lieu à Saint-Denis, aux abords du stade de France,
où se joue un match amical de football France-Allemagne, auquel assiste
François Hollande, et où trois terroristes se font exploser (ce sont les tout
premiers attentats-suicide en France). D'autres attaques ont ensuite lieu à
Paris, dans plusieurs rues des 10e et 11e
arrondissements, où trois individus mitraillent des terrasses de cafés et de
restaurants; deux d'entre eux prennent la fuite, le troisième se fait exploser.
Enfin, l'attaque la plus longue et la plus meurtrière a lieu dans la salle de
spectacle du Bataclan (également dans le 11e arrondissement), où
1 500 personnes assistent au concert du groupe de rock américain
Eagles of Death Metal et où trois autres djihadistes ouvrent le feu sur le
public, avant qu'un assaut des forces de l'ordre n'y mette fin et ne tue les
terroristes.
Un communiqué de Daech ainsi que l'enquête policière laissent supposer
qu'un quatrième attentat aurait pu être commis dans le 18e
arrondissement. L'enquête atteste en revanche qu'un attentat-suicide était
programmé cinq jours plus tard dans le quartier d'affaires de La Défense.
« C'est un acte de guerre commis par une armée terroriste, Daech »
déclare François Hollande la nuit des attentats.
Au 14 novembre 2015, le bilan total des victimes fait état de
129 morts et de 352 blessés, dont 99 en situation d'urgence absolue.
Un blessé décède quelques jours plus tard, portant le nombre de morts à 130. Le
21 janvier 2016, Christiane Taubira, ministre de la Justice, annonce que 41 des
personnes blessées sont encore hospitalisées. Ces attentats sont les plus
meurtriers perpétrés en France depuis la Seconde Guerre mondiale et les seconds
en Europe, après les 191 morts des attentats de Madrid du 11 mars 2004.
L'ampleur de l'événement est telle que le gouvernement décrète l'état
d'urgence : la police effectue de nombreux contrôles dans tout le pays
pour traquer les criminels en fuite et prévenir de futures attaques, tandis que
le président de la République rencontre tour à tour les grands dirigeants
mondiaux afin de mettre sur pieds une coalition élargie pour « détruire
Daech » dans ses fiefs de Syrie et d'Irak. Le belgo-marocain Abdelhamid
Abaaoud, qui selon les autorités françaises a joué un « rôle
déterminant » dans l'organisation de ces attentats, est tué en même temps
que deux complices le 18 novembre 2015, lors d'un assaut donné par les forces
de police à Saint-Denis.
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